Prestation de reproduction de moulures guillochées

Les moulures guillochées sont des ornements fins et délicats qui peuvent subir les dégâts du temps : casse, perte etc. Dans ce cas, il est nécessaire de devoir reproduire des moulures. Un collectionneur de tableaux peut aussi par exemple vouloir une copie d’un cadre pour un tableau d’époque qui est sans cadre.

La première solution pour reproduire une moulure guillochées est d’utiliser la machine traditionnelle du XIXème siècle, mais il est nécessaire d’usiner une ou plusieurs cames mécaniques pour pouvoir fabriquer la moulure. Dans le cas où il est nécessaire d’usiner des grandes longueurs, le coût est très élevé pour quelques centimètres !

L’autre solution est de réaliser un moule en silicone et reproduire la moulure avec de la résine, puis de maquiller la résine pour que ce soit le moins visible.

Je propose la solution suivante pour votre projet de moulures guillochées qui se déroule en plusieurs étapes :

  1. Je scanne avec un scanner 3D la moulure
  2. Je génère ensuite le programme d’usinage
  3. J’usine la moulure avec une défonceuse à commande numérique.
Moulures guillochées en bois réalisées par Jean Marie Guinard

Avec ce procédé, la moulure est totalement identique à l’original, les traces d’usinage sont presque invisibles à l’œil nu, et elle est usinée dans le même bois que l’original. De plus, c’est une solution bien plus économique par rapport à l’usinage traditionnel.

Scan numérique d'une moulure

Même si j’ai en ma possession un échantillon plus petit que la moulure à reproduire, il m’est informatiquement possible « d’allonger la moulure » pour obtenir la pièce voulue.

Je peux usiner facilement jusqu’à 1 mètre de long, et si nécessaire jusqu’à 2 mètres, le tout dans des bois tels que l’ébène, l’acajou, le noyer, etc.

Selon le dictionnaire Pratique de J Storck édition de 1900, un guillochis est un « Ornement de sculpture composé de lignes droites et courbes se coupant et se croisant symétriquement en répétant le même dessin »

Dans les faits sous ce terme, nous retrouvons deux types d’ornement, la gravure de ligne courbe entrelacée réalisée avec un tour. Cette dernière est utilisée pour l’orfèvrerie et l’horlogerie, et les moulures ondées rectilignes en bois pour l’ornement des meubles et les cadres de tableaux.

Contexte et chronologie

Je vais surtout parler des moulures rectilignes en bois.

Elles ont été beaucoup utilisées courant XVIème siècle et au XVIIème siècle, et sont tombées en désuétude au XVIII siècle. Un extrait du Roubo 1774 est intéressant à ce sujet « », et elles sont revenues dans le goût de l’époque au XIXème siècle.

Dans plusieurs ouvrages et articles en ligne, on lit que les moulures guillochées en bois du XVIIe siècle étaient réalisées entièrement à la main : Une affirmation qui m’a toujours intrigué, tant ces motifs présentent une finesse et une complexité étonnantes pour un travail manuel.

Machines et techniques

Après quelques recherches et échanges avec des spécialistes, Les premières machines datent du milieu du XVIème siècle, et portaient le nom « d’outils à ondes ». L’un des plus beaux exemplaires est la machine de L. Denner qui est exposée au musée de La Renaissance à Ecouen.

Ces machines sont décrites dans le livre d’André Félibien (1619-1695), critique d’art du Grand Siècle. Nous retrouvons une description succincte dans l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert (1751-1772). Dans L’Art du menuisier (1774), A.-J. Roubo décrit cette machine comme étant « le plus grand et le plus compliqué de tous les outils des ébénistes », précisant qu’elle était autrefois très utilisée, bien que tombée en désuétude à son époque.

Schémas de Diderot et Alembert d'une machine à créer des moulures
Extrait du livre "l'Art du Menuisier" de Roubo qui est une photo de la machine à faire des moulures ondées

Avec « le retour à la mode » de la moulure guillochée et l’industrialisation, il a été créé de nouvelles machines pour la fabrication des moulures : des tours pour l’orfèvrerie, et linéaire pour les moulures d’ébénisterie. Il est possible de voir des tours à guillocher au musée de l’horlogerie à la Chaux de Fonds en Suisse, au musée des Arts et Métiers à Paris le tour de Mercklein, et bien entendu chez Frédéric Hamel où les deux modèles sont opérationnels.

Retour en haut