À travers les siècles, la créativité et l’ingéniosité des menuisiers, ébénistes et sculpteurs ont donné naissance à une grande variété de formes ornementales et de techniques de fabrication. Ces éléments, souvent caractéristiques d’une époque ou d’un style, constituent une richesse patrimoniale précieuse mais parfois difficile à reproduire.
Quelques exemples emblématiques
- Pieds de meubles : pieds à enroulement, griffes de lion.
- Pieds de fauteuils : formes « os de mouton », styles Louis XV avec cambrures et moulures, Louis XVI avec cannelures et rudentures.
- Montants et pieds : formes en spirale ou en chapelet caractéristiques du style Louis XIII.
- Frises sculptées : triglyphes, raies de cœur, frettes, feuilles d’eau, etc.
- Panneaux décoratifs : plis de serviette, « tas de sable », « pointe de gâteau », « pointe de diamant »,
- Les décors très travaillés de la Renaissance, ou encore les courbes florales de l’Art Nouveau.
Ce ne sont là que quelques exemples parmi les innombrables éléments décoratifs réalisés par les artisans d’hier, souvent à l’aide de machines spécifiques ou de techniques manuelles aujourd’hui méconnues.
Contrairement à une idée reçue, nombre de ces formes n’étaient pas sculptées intégralement à la main : elles nécessitaient déjà, à l’époque, des dispositifs spécifiques. Par exemple, le tour à spirale utilisé pour les montants torsadés, dont j’ai pu observer un exemplaire du XVIIIe siècle chez un confrère.
Avec l’aide de M. Werner Gunther, ancien professeur à l’École Nationale d’Ingénieurs de Metz, j’ai également retrouvé une gravure du XVIe siècle représentant un « tour à complications », ancêtre du mandrin à rotule de Jean-François Escoulen, bien connu des tourneurs contemporains.
Même avec l’apparition des machines traditionnelles, la reproduction de ces pièces demande encore aujourd’hui la mise en place de gabarits et de montages spécifiques, et pour les détails les plus fins, une finition manuelle reste indispensable.
Lorsque la pièce d’origine est manquante ou trop dégradée, sa reproduction peut s’avérer longue, complexe et coûteuse.
Mon expertise de reproduction de pièces complexes en bois :
Deux approches sont possibles selon les cas :
- Le scan 3D d’une pièce existante, permettant une reproduction fidèle. Lorsque l’orignal est abimé, il est possible de retraiter les formes informatiquement, si les dégradations sont importantes, le travail peut se révéler assez long.
- La modélisation CAO (Conception Assistée par Ordinateur), particulièrement adaptée aux formes géométriques comme :
- Montants de lit Louis XIII en spirale,
- Accotoirs de fauteuil Louis XIV en forme d’os de mouton,
- Pieds de chaise Louis XVI cannelés et rudentés,
- Panneaux à plis de serviette ou « tas de sable ».
À partir du modèle 3D, je génère le parcours d’outil pour usinage sur fraiseuse à commande numérique, en 3 axes ou 4 axes rotatifs selon la complexité de la pièce.
Informations techniques
- Matériaux : tous types de bois, l’os et l’ivoire (sous réserve du respect de la réglementation sur la provenance et la détention de l’ivoire)
- Précision : jusqu’à 0,05 mm (soit la moitié de l’épaisseur d’un cheveu), largement suffisante pour les exigences du bois sculpté.
- Capacités d’usinage :
- Longueur : jusqu’à 1000 mm, et jusqu’à 2000 mm par retournement.
- Largeur : jusqu’à 700 mm.
- Hauteur : jusqu’à environ 180 mm (selon type d’usinage).
- 4e axe rotatif : jusqu’à 900 mm de longueur et 180 mm de diamètre (selon type d’usinage).
Galerie photos
